Les conflits ethniques en Birmanie.
En début d’année des combats ont opposé l’armée birmane à celle de l’Arakan dans l’’État de Rakhine anciennement État d’Arakan.
Au cours des affrontements treize policiers birmans ont été tués et neuf autres blessés dans des assauts menés par des rebelles de l’AA contre quatre postes de police dans le nord de l’État Rakhine.
Les autorités birmanes ont annoncé lundi que l’armée allait mener « des opérations de représailles » contre un groupe de rebelles de Etat Rakhine, où les combats avec les forces de sécurité se sont intensifiés ces dernières semaines.
Les combats ont provoqué le déplacement de quelque 4.500 civils qui ont quitté leur foyer ces dernières semaines, certains se sont réfugiés dans des monastères et d’autres lieux publics.
L’armée de l’Arakan simple milice, compte actuellement de nombreux combattants, elle revendique l’autonomie pour l’état de Rakhine.
Elle est alliée avec les armées rebelles ethniques dans les Etats Shan et Kachin au nord de la Birmanie qui ont obtenu un cessez-le-feu de quatre mois. L’AA n’est pas concernée par cet accord.
L’Arakan se situe géographique à l’ouest de la Birmanie à la frontière du Bangladesh.
L’Etat Rakhine compte également une minorité musulmane – les Rohingya.
En août 2017, l’Armée du Salut des Rohingya de l’Arakan (ARSA) Rohingya a attaqué la police et les avant-postes militaires faisant des victimes.
Cette opération a déclenché des représailles massives et l’exode de 700 000 Rohingya vers le Bangladesh où ils occupent les camps dans la région de Cox’ Bazar.
L’Armée de l’Arakan (AA) est accusée aujourd’hui par le pouvoir central d’avoir entamé des discussions avec l’ARSA. Affirmation contestée par l’AA – combattants Bouddhistes – alors que les tensions entre bouddhistes et musulmans sont par ailleurs très fortes.
David Scott Mathieson – un analyste indépendant basé à Yangon – décrit parfaitement la situation dans l’Etat de Rakhine qui vient de connaître en ce début d’année des combats entre l’AA et l’armée Birmane.
Lire l’article de David Scott Mathieson
Les autorités Birmanes ont demandé – suite à ces actions – a indiqué qu’elle allait mener « des opérations de représailles » contre un groupe de rebelles en Etat Rakhine (ouest).
Après la victoire de son parti en 2015, Aung San Suu Kyi, qui dirige de facto le gouvernement, avait déclaré faire du processus de paix sa priorité absolue.
Sources : Asia Times