Myanmar’s ultranationalist Buddhist monk U Wirathu claimed Facebook temporarily shut down his account in a video shared on another Facebook account last Friday.
“On May 31 [Facebook] said they would shut down the account for a month, after sending a report,” he said, adding that he had not posted anything that violated Facebook policy.

A screenshot of Friday’s video displayed a report sent by Facebook saying the account was temporarily blocked for 30 days as the account holder had repeatedly made posts, which were not allowed on Facebook.
The account had almost 400,000 followers.
“I did not write the names of people on my Facebook,” said the firebrand monk in the video. “I did not post any personal attacks, I only wrote simple things, but they shut it down,” he said.
U Wirathu, a prominent member of ultranationalist organization Ma Ba Tha known for his anti-Muslim hate speech, spuriously accused Facebook of falling under the control of Muslims.
Another of his accounts under the name Ma Soe Yein Wira Thu in Myanmar language with 70,000 followers was allegedly also shut down.
“I got a report saying they would close it for a week. But, I found later that they destroyed it completely,” he said in the video.
The National League for Democracy-led government has sought to curb hate speech by U Wirathu and other Ma Ba Tha members. In March, the Buddhist authority State Sangha Maha Nayaka Committee, known as Ma Ha Na, banned U Wirathu from delivering sermons across the country for one year.

Last month, Ma Ha Na imposed restrictions on Ma Ba Tha, banning the organization from operating under its current name and ordering that their signboards be taken down across the country by July.
It was the second blow by the Buddhist cleric authority after its announcement last year that Ma Ba Tha was not a “lawful monks’ association” as “it was not formed in accordance with the country’s monastic rules.”
Late last month, Facebook seemed to impose a ban on the word “kala,” which originally was used to describe those of South Asian descent but has increasingly been used as a derogatory term for Muslims.

                                                                                                                                        By Lawi Weng 12 June 2017

Majorité, minorités.

À travers trois portraits de moines, la Birmanie en devenir se dévoile, tiraillée entre ouverture, liberté, xénophobie et repli sur soi. Le premier, Uthan Bita, a rejoint la Ligue nationale démocratique d’Aung San Suu Kyi. Le deuxième, U War Lay, est un missionnaire bouddhiste auprès des minorités chrétiennes dans des lieux reculés du pays. Enfin, Utu Sait Tha, un activiste nationaliste, ouvertement raciste, milite pour la « protection de la race et de la religion birmanes » contre les 5 % de musulmans du pays, les Rohingya, minorité persécutée, et même menacée selon plusieurs associations des droits de l’homme d’un possible génocide.

Un éclairage bienvenu sur ces événements oubliés des JT.

Le premier a rejoint la Ligue nationale démocratique d’Aung San Suu Kyi. Le deuxième est un missionnaire bouddhiste auprès des minorités chrétiennes du pays. Le troisième est un activiste nationaliste, ouvertement raciste. Trois moines bouddhistes aux convictions opposées donnent à voir la Birmanie d’aujourd’hui, tiraillée entre ouverture et xénophobie.
Traditionnellement, les cinq cent mille moines bouddhistes de Birmanie prennent part à tous les secteurs de la vie sociale du pays et, s’ils restent à l’écart de la politique, maintiennent une réelle influence, à la fois spirituelle et pratique, sur le peuple. En 2011, la dictature militaire, au pouvoir depuis plus de cinquante ans, mise sur l’économie de marché et multiplie les signes d’ouverture, mettant fin notamment à la résidence surveillée de l’opposante historique Aung San Suu Kyi. Depuis 2016, celle-ci est membre du gouvernement, toujours largement tenu par l’armée. Dans cette dynamique inédite, une nouvelle génération de moines s’engage en politique, pour le meilleur et pour le pire.

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Le mouvement ultranationaliste bouddhiste Ma Ba Tha et son leader Wirathu.

Qui est le Vénérable W du film de Barbet Schroeder ?

Ashin Wirathu est un moine bouddhiste extrémiste qui alimente depuis plusieurs années la xénophobie et les attaques à l’encontre de la communauté musulmane vivant en Birmanie.

En 2003, il a été condamné à 25 ans de prison pour incitation à la haine raciale. Libéré en 2010 à la faveur d’une amnistie, il a pris la tête du mouvement 969 qui multiplie les discours de haine à l’encontre des musulmans et appelle au boycott de leurs magasins. Bien que les musulmans représentent environ 4% de la population du pays, Wirathu et le mouvement 969 les considèrent comme des menaces à l »identité » et à la « race » birmane, fondée sur le bouddhisme. Ils alimentent le rejet des musulmans en les assimilant aux massacres perpétués par les groupes terroristes, en affirmant que leur objectif est d’islamiser la Birmanie en épousant les jeunes birmanes et en les présentant comme le véritable danger pour la Birmanie.

Plus sur les mouvements ultranationalistes (version .pdf)  : ICI