Au cours de la conversation de vendredi soir, Hasina a demandé l’aide de l’ONU pour mettre en œuvre l’accord entre le Bangladesh et le Myanmar sur le retour de centaines de milliers de Rohingyas déplacés de l’Etat de Rakhine.
Son secrétaire de presse, Ihsanul Karim, a déclaré que M. Guterres l’avait appelée vers 21h25 et qu’ils avaient parlé pendant près de 12 minutes.
Il a déclaré que le chef de l’ONU a félicité le Bangladesh pour avoir abrité les réfugiés Rohingya.
Hasina a invité Guterres au Bangladesh pour voir de première main les souffrances de plus d’un million de réfugiés du Myanmar.
Environ 700 000 musulmans rohingyas ont rejoint près de 400 000 réfugiés au Bangladesh depuis le 25 août l’année dernière lorsque les forces du Myanmar ont lancé une opération de répression baptisée «nettoyage ethnique».
Suite aux pressions et aux condamnations internationales, le gouvernement du Myanmar a accepté de reprendre les Rohingyas récemment arrivés et a signé un accord avec le Bangladesh sur la question au début de cette année, mais le rapatriement n’a pas encore commencé.
Les deux pays ont convenu d’achever le rapatriement dans deux ans à compter du début du processus.
Dans le cadre de l’arrangement physique signé par les deux pays, le Bangladesh mettrait en place cinq camps de transit à partir desquels les rapatriés seraient initialement emmenés dans deux centres d’accueil du côté du Myanmar, a indiqué le ministère des Affaires étrangères.
L’ONU et les agences internationales et les organisations des droits de l’homme ont exprimé leur inquiétude que les Rohingyas ne soient pas rapatriés de manière digne et sûre.
Le Bangladesh a déclaré plus tard que l’agence des Nations Unies pour les réfugiés, l’UNHCR, serait impliquée dans le processus.
Lors de sa récente visite en Russie, le ministre des Affaires étrangères AH Mahmood Ali a déclaré que le Myanmar avait également accepté la participation du HCR au processus de rapatriement.

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